Patriotisme, nationalisme.
Je suis patriote, parce que j’aime mon pays au sens géographique du mot, j’aime une certaine terre, un certain climat, un certain ciel ; je les aime de nécessité. J’aime cette terre parce que j’en sors, ce climat et ce ciel parce que j’en ai toujours été entouré ; consentant par là au mystère qui préside pour chacun de nous à sa promotion à l’être, qui le fixe et l’oblige à un point dans l’espace, à un moment dans le temps.
Le nationalisme comporte une politique et une sociologie ; l’espèce de patriotisme qui est le mien ne comporte ni l’une, ni l’autre. Patriote est même trop fort : il faudrait pouvoir dire paysan, car il y a pays dans paysan ; paysan n’engage que la terre et il y a pères dans patrie, il y a histoire dans patrie, il y a passé dans patrie : pays n’engage que le présent. Pays n’engage que la géographie.
Le patriotisme est fondé sur les yeux et le cœur, le nationalisme sur la connaissance abstraite ; le patriotisme, au sens où je le prends, sur le présent (et l’avenir), le nationalisme sur le passé et la connaissance du passé : sur l’histoire et la connaissance de l’histoire, sur un ensemble de conventions juridiques, sur des droits acquis qu’il s’agit d’abord de sauvegarder.
Le nationalisme repose sur un certain nombre de traditions, religieuses ou morales, intéressant les mœurs ou les habitudes, une manière de penser, de sentir et de se conduire, dont on n’admet pas qu’elles puissent changer, et qu’on oppose aux mœurs, aux habitudes, aux traditions de ses voisins, car il y a toujours dans le nationalisme un certain impérialisme, un certain besoin de s’étendre, de s’augmenter, une certaine soif de conquêtes : qui a des droits prétend à en augmenter l’étendue, qui a une croyance à la faire partager .
Patriotisme, nationalisme.
Je suis patriote, parce que j’aime mon pays au sens géographique du mot, j’aime une certaine terre, un certain climat, un certain ciel ; je les aime de nécessité. J’aime cette terre parce que j’en sors, ce climat et ce ciel parce que j’en ai toujours été entouré ; consentant par là au mystère qui préside pour chacun de nous à sa promotion à l’être, qui le fixe et l’oblige à un point dans l’espace, à un moment dans le temps.
Le nationalisme comporte une politique et une sociologie ; l’espèce de patriotisme qui est le mien ne comporte ni l’une, ni l’autre. Patriote est même trop fort : il faudrait pouvoir dire paysan, car il y a pays dans paysan ; paysan n’engage que la terre et il y a pères dans patrie, il y a histoire dans patrie, il y a passé dans patrie : pays n’engage que le présent. Pays n’engage que la géographie.
Le patriotisme est fondé sur les yeux et le cœur, le nationalisme sur la connaissance abstraite ; le patriotisme, au sens où je le prends, sur le présent (et l’avenir), le nationalisme sur le passé et la connaissance du passé : sur l’histoire et la connaissance de l’histoire, sur un ensemble de conventions juridiques, sur des droits acquis qu’il s’agit d’abord de sauvegarder.
Le nationalisme repose sur un certain nombre de traditions, religieuses ou morales, intéressant les mœurs ou les habitudes, une manière de penser, de sentir et de se conduire, dont on n’admet pas qu’elles puissent changer, et qu’on oppose aux mœurs, aux habitudes, aux traditions de ses voisins, car il y a toujours dans le nationalisme un certain impérialisme, un certain besoin de s’étendre, de s’augmenter, une certaine soif de conquêtes : qui a des droits prétend à en augmenter l’étendue, qui a une croyance à la faire partager .
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